Grosse année en terme de BD avec la publication en version papier de Jotunheimen et le démarrage d’un nouveau projet La Prépa.
Jotunheimen
Après pas mal de galère (et de problèmes de motivation !), Jotunheimen a fini par sortir de presse grâce à une autoédition made in Belzaran. Pour la première fois, j’avais un acolyte pour m’aider, Nico Archimède à la couleur.
Au 31 décembre 2018, j’ai écoulé 40 exemplaires. Un peu moins de 10 commandes restent en suspens. C’est, en soit, ma meilleure vente de tous les temps et j’espère qu’elle pourra perdurer dans les mois à venir. En effet, Jotunheimen est assez réussi pour que je puisse espérer en vendre sur plusieurs années. Mon objectif premier était de 50 exemplaires. Nul doute que ce nombre sera atteint dans le futur. Il restera à en assurer encore la promo, notamment sur des festivals.
La gestion de la mise en page et des ventes m’a pris beaucoup de temps et a été clairement un frein à ma productivité. Ainsi, j’ai passé une bonne partie du mois de novembre à dessiner des dédicaces plus qu’à avancer sur La Prépa. C’est le soucis de l’auto-édition : on fait tout et on y perd en temps de création pure. Je tiens à dire aussi que c’est une grande source de stress : la peur que le livre ait des erreurs de mise en page, des coquilles, des soucis d’impression… Quand la livraison des bouquins a pris 3 semaines à arriver avec des retours en Italie, mon tensiomètre a fait les montagnes russes…
Une bonne nouvelle est que les ventes m’ont permis d’écouler aussi des exemplaires de mon recueil de nouvelles Chemins détournés. Assez logiquement boudé lors de sa publication, j’en ai vendu une dizaine. En revanche, les cartes postales ont fait un flop. Elles me serviront de goodies lorsque j’irai en festival.
La Prépa
Grande année avec un nouveau projet lancé ! Beaucoup d’hésitations, mais après relectures et modifications, j’étais prêt à me lancer. J’innove complètement au niveau de la réalisation et ce n’est pas plus mal : crayonnés d’un côté, encrage et couleur de l’autre. Utilisation du pinceau pour encrer et de l’aquarelle pour coloriser… Et des bulles et textes séparés ! Un nouveau monde. Après quelques tâtonnements, j’ai pris mes repères et ne regrette absolument pas ce choix !
Les retours sont plutôt positifs sur les couleurs. Sur l’histoire, il n’y a pas encore grand chose mais les remarques vont dans le bon sens. Je craignais que le changement d’univers et de thèmes perturbent mes lecteurs, mais visiblement on y retrouverait ma « patte », notamment dans les personnages. Je m’aperçois en publiant cette BD que pas mal de mes lecteurs ont fait une prépa. Deux ont même été dans le lycée du Parc de l’histoire !
Comme un dessin vaut mieux qu’un grand discours, voilà la grille que j’utilise pour visualiser mes avancées. Il y a les 64 pages avec à chaque fois 4 divisions : storyboard, crayonné, encrage, couleur.
La BD a été commencé en avril 2018. Quinze pages ont été finalisées, soit 1,7 pages par mois. C’est trop peu. J’aimerais me fixer un rythme de 2,5 pages par mois (ce qui fait une page toutes les semaines ou deux semaines), mais les aléas de la vie (boulot, départ en vacances, etc.) font que c’est difficile à tenir. Cet ouvrage prendra le temps qu’il faudra.
La publication de Jotunheimen et ma participation à l’Inktober n’ont pas facilité les choses en cette fin d’année. Ayant à peu près terminé mes commandes du bouquin précédent, c’est une autoroute qui s’ouvre devant moi !
Et après ?
Parallèlement à la réalisation de La Prépa, je pense déjà à la suite… Pas de précipitation, c’est juste que les scénarios prennent du temps à mûrir. Mais surtout, j’ai un vrai besoin d’écrire des histoires. Une fois passé en mode dessin pur, il n’y a plus cette invention scénaristique.
Actuellement, le projet le plus développé est La Chasseuse d’hommes. Cela fait des années que je le travaille et il commence à être prêt. La plupart des nœuds de l’intrigue ont été résolus.
L’autre projet se nomme Inchnadamph. Ce serait la suite de Jotunheimen, en Écosse. J’ai déjà pas mal bossé sur ce projet, mais il est à l’état actuel trop redondant avec son prédécesseur et n’apporte rien de vraiment nouveau. À voir si des idées me viennent… Je ne cache pas qu’à dessiner des Laura à tout-va pour les dédicaces m’a rendu nostalgique de mes personnages.
Une année mouvementée, dans le bon sens du terme, au niveau bande-dessinée. Qu’il est excitant d’écrire une nouvelle histoire même si, en soit, ça n’avance jamais assez vite ! En parallèle de mes BDs, reste mon travail d’illustration, mais c’est une autre histoire !