Bilan 2022 – BD & illustration

Si les statistiques ont leur intérêt, rien ne vaut de se focaliser sur la création. Bande-dessinée, illustration, peinture, écriture… Les domaines auxquels je touche sont nombreux et chacun avance à sa vitesse.

La Prépa

2022 aura été la fin de La Prépa. Un nouveau projet bouclé. Une fois édité, cela sera ma neuvième bande-dessinée éditée. Cela commence à faire une œuvre !

  • Steven & Norbert (2010)
  • Tout à l’Ego, Saison 1 : L’égo-citoyen (2011)
  • La Vie de Jésus (2011)
  • Tout à l’Ego (2012)
  • Le Modèle Vivant (2013)
  • What About Sex ? (2013)
  • Salle des Profs (2014)
  • L’Éveil des Sens (2014)
  • Jotunheimen (2018)
  • Journal d’un Confinement (2020)
  • La Prépa (2023)

Je ne sais pas si cet ouvrage est réellement le plus ambitieux que j’ai produit (Jotunheimen en son temps était extrêmement ambitieux pour mon niveau de dessin de l’époque), mais il m’a permis de produire une bande-dessinée encrée au pinceau et colorisée à l’aquarelle. C’était l’un de mes rêves de bédéaste, je suis très fier de l’avoir fait. J’ai beaucoup appris en la réalisant et on peut voir l’amélioration des couleurs au fur et à mesure des planches.

C’est donc avec une grande fierté que je suis allé au bout, même si mon processus de travail s’est révélé mal construit. J’ai dû retoucher une bonne partie des planches, les vingt premières ayant été particulièrement longues à reprendre. Je viens de terminer le traitement de l’ensemble. Il ne me reste plus qu’à corriger les textes et la BD pourra bientôt être imprimée. J’aurais voulu qu’elle soit disponible pour Noël 2022, mais j’ai été dépassé.

Les précommandes ne devraient pas tarder à être lancées.

Portraits, peintures, illustrations…

À l’inverse de la BD, peindre m’anime de plus en plus, que ce soit à l’aquarelle ou à l’acrylique. Que ce soit des portraits purs ou des compositions plus complexes, j’ai toute une série de concepts que j’ai envie de réaliser. J’ai plein d’idée, une grosse motivation, même si comme pour tout, il y a des hauts et des bas.

Outre les portraits « simples », les différentes séries que je mène sont :

  • Néomythes : relecture moderne de thèmes bibliques classiques
  • The Call of the Wild : portrait de femmes face aux éléments (ou au fenêtres)
  • L’Ennui : portraits de femmes devant leur portable
  • Mon Essentielle : portraits de femmes divers. Au départ, lié à des activités qui étaient, pour moi, essentielles. Cela s’est diversifié depuis.

Dans le cadre de ces peintures, j’ai reproduit des images de films (Mustang) et de série (Sexify). C’est en fait un bon moyen d’obtenir de belles images fortes et marquantes. Le problème est que ça donne vraiment l’impression de reproduire une œuvre existante, alors que c’est le même cas lorsque j’utilise une photo. Sans doute le côté moins connu des photographies du web permet d’éviter ce sentiment de copie (qui fait pourtant partie du métier).

La Bibliothèque tiré de la série Sexify

J’ai utilisé ces images tirées de films car je voulais réaliser davantage de peinture avec des personnages en interaction. S’il est facile de trouver des portraits sur internet, il est moins aisé de trouver des photos (réussies) avec plusieurs personne.

Au niveau de la réalisation de ces peintures plus complexes, je rencontre des difficultés, non pas dans les interactions en elles-mêmes, mais dans la composition des images. Il y a davantage de décors souvent, de personnages et il est plus difficile de maîtriser les couleurs, l’ambiance, le point focal de l’image de cette manière. Je trouve que mes productions de ce type manquent d’unité et de vie. C’est comme si je devais réapprendre toute une technique de composition. C’est dur, mais motivant également. Seule la reproduction de Mustang m’a permis d’avoir une belle unité, car l’image en elle-même était déjà parfaitement composée (même si j’ai modifié certaines couleurs).

Sororité

Un des mes chevaux de bataille reste le portrait et le travail sur la ressemblance. Je continue à progresser sur ce point. Sur la partie purement aquarelle, j’ai amélioré mon rendu des yeux et des lèvres, ce qui donne plus d’expressivité aux modèles. Un des changement pour 2023 est que j’ai commencé un portrait au format A3, ce que je réservais aux compositions plus fouillées (avec plusieurs personnages ou un décor chargé).

PORTRAIT BRUTUS (CRAYON)

Premier dessin lancé en 2023 : un portrait au format A3

J’ai pu également travailler le portrait grâce à ma participation à l’Inktober. J’en ai déjà réalisé un bilan, je ne reviendrai pas dessus.

Je continue à travailler sur l’agrandissement progressif de mes formats de peinture. Même si cela est plus long et me fait créer moins d’œuvres sur le plan comptable, le fait de produire des peintures plus grandes est très appréciable. Je prends du plaisir à avancer dessus, même si c’est long. J’ai trouvé un bon compromis entre peintures grandes et fouillées, et portraits petits et plus simples. Quand j’en ai marre de travailler sur une grosse peinture, je vais passer mon weekend à réaliser un portrait.

Littérature

Il est difficile pour moi de ne pas parler de littérature, puisque mes écrits prennent beaucoup de temps dans ma vie et dans ma créativité. Le fait que de nouveaux projets de bande-dessinée n’aient pas beaucoup émergé ces dernières années vient du fait que des projets de roman ont pris cette place.

J’ai terminé la rédaction de mon premier roman, intitulé Le Cimetière des Éléphants. Comme pour La Prépa, l’après a été difficile et je tarde à le présenter à des éditeurs. Il faut dire que j’ai estimé le budget d’impression et d’envoi des dossiers avoisine les 300 € (beaucoup d’éditeurs demandent encore une version papier…).

Actuellement, deux autres romans sont en cours d’écriture. Autant dire que les idées ne me manquent pas. Actuellement, le principe de la création graphique par la peinture, couplé à la création d’histoires par l’écriture me convient très bien. Il remplace plus ou moins la création en bande-dessinée qui cumule les deux. Il m’est difficile, même si je l’ai fait ces dernières années, de tout mener de front. Surtout qu’à côté, et je n’en parle quasiment jamais, j’écris aussi de la musique.

Une année en forme de fin de cycle. En terminant un roman et une bande-dessinée, j’ai connu la douleur de l’après (à savoir, cet automne). Une forme de désœuvrement et d’interrogations sur les suites à mener. En ce début 2023, je commence à peine à y voir plus clair.

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