Pour ma novella Le Sauna, j’ai enfin terminé ma dernière illustration. Pour rappel, chaque chapitre ou presque se termine par la reproduction d’un tableau d’un peintre scandinave, en rapport avec le texte. Voilà un extrait qui est en lien direct avec le tableau :
Je vis alors sortir, près d’une cabane, une paire de fesses. Des femmes, nues, courraient vers le lac. Je me crus chez les dieux grecs, observant les nymphes. Où était le satyre qu’elles fuyaient ? Ce petit bâtiment là-bas, c’était le sauna. Les femmes plongeaient dans le lac pour se refroidir et revenaient ensuite se mettre au chaud. Les corps retrouvaient leur virginité comme si l’eau y était bénite. C’était si naturel. Innocent. D’une pureté primitive.
Ce choix d’illustrations a été un des plus compliqués. En effet, des baigneuses, Anders Zorn en a dessinées plein. Le choix était large. Et comme la caractéristique de ces peintures est de refléter pleinement la lumière, elle ne sont pas très contrastées. Cela rend leur reproduction au crayon par hachures assez compliqué.
J’étais d’abord parti sur l’idée d’utiliser cette peinture :
C’était parfait : trois femmes nues au bord de l’eau. Mais je sens vite que la construction va être compliqué et je ne m’y attelle même pas. De plus, le format paysage est peu adapté à la publication en pleine page dans un livre en portrait.
J’imagine alors utiliser cette peinture :
Ici, la baigneuse semble hésiter. Cela retranscrit bien ce que je veux faire passer comme idée, mais j’ai du mal à aller au bout de l’illustration.
Je finis donc par choisir ce tableau :
Ici, les contrastes ne sont pas frots mais tout est réuni : l’eau, le nu, plusieurs femmes et un format portrait.
Pour ceux que le travail sur les baigneuses d’Anders Zorn intéresse, voilà un article sur le sujet.