A l’occasion de la publication de mon livre de nouvelles, J’aurais aimé être quelqu’un d’autre, il me paraissait intéressant de montrer cette facette de ma créativité. Depuis des années, je crée autour d’un triptyque : écriture/composition/dessin. Et au fur et à mesure que les années passent, chaque composante prend plus ou moins de place.
L’écriture a toujours été chez moi prépondérante. Inventer des histoires, avoir des idées… Cela m’a toujours poussé à prendre la plume – ou plutôt le clavier – pour mettre le tout sur papier. Cela a commencé très tôt, puisque c’était la façon la plus simple de procéder. Il était facile de prendre un papier et d’écrire. Clairement, malgré un amour pour la bande-dessinée dès mon plus jeune âge (et pour le dessin également), la façon de faire m’a paru à l’origine complètement opaque. Comment encrer correctement ? On voyait encore le crayon gommé ! Et ce n’est qu’en démarrant mon blog il y a quelques années que je me suis penché réellement sur le sujet, trouvant des solutions petit à petit.
Comment développer un style digne d’intérêt ?
La littérature posait d’autres soucis que je garde encore aujourd’hui. La difficulté de développer un style et d’écrire ce que j’imaginais a été un frein à de nombreuses histoires. Comme pour beaucoup d’amateurs, j’ai commencé des romans sans jamais les terminer. Il y a huit ans, lors de ma dernière année en tant qu’étudiant, j’ai enfin écrit un roman complet. Premier livre d’une saga qui devait en avoir cinq (et qui n’en aura donc qu’un seul !), il m’a permis de développer jusqu’au bout un univers. Dans le même temps, j’écrivais les nouvelles de J’aurais aimé être quelqu’un d’autre (dont seule une partie sont publiées aujourd’hui, le reste étant de trop faible niveau), ainsi que le début du Huitième Péché Capital. A l’époque, j’essaie de toucher à la bande-dessinée, mais je suis trop limité techniquement que pour faire autre chose que de vagues crayonnés.
Ainsi donc, Le Huitième Péché Capital, mon premier projet fictionnel pour la bande-dessinée était à l’origine un livre. Et aujourd’hui encore, j’hésite sur le médium à utiliser. Si le dessin me permet un langage parfaitement adapté à l’univers infernal, ce début de roman a été le seul (aujourd’hui) où j’ai eu l’impression de développer un style qui me correspondait. Du coup, j’oscille entre l’envie d’écrire le roman et celui de l’adapter en bande-dessinée. Ironie du sort, l’embryon de cette histoire avait d’avoir été imaginé pour un court métrage de 3D qui n’a, bien évidemment, jamais dépassé la modélisation d’un premier personnage…
– Au fait, tu lances un nouveau péché capital… Mais tu as pensé à prévenir le vieux ?
– Le vieux ?
– Ben, Dieu !Extrait du « Huitième Péché Capital »
La Chasseuse d’Hommes a vécu l’effet inverse. Pensé avant tout pour la bande-dessinée, l’optique d’une transcription en roman a fait du chemin. D’abord pour asseoir le scénario, puis pour éviter les problèmes liés à mes lacunes de dessinateur. Produire une bande-dessinée en mode réaliste est simplement impossible pour moi. Certes, je peux faire illusion sur des cases par-ci par-là, mais ce serait avoir des œillères que de ne pas reconnaître mon incapacité à faire un travail correct dans ce style. En revanche, j’essaie de développer un style dans le roman. Je me cherche encore beaucoup, mais j’espère parvenir à faire quelque chose de sympa. Et pourquoi pas l’adapter ensuite ? Ou mieux : le faire adapter par quelqu’un d’autre !
Après avoir bouffé du sable et de la poussière toute la journée, la première chose que l’on fait est de se payer un verre au rade du coin. Je ne voulais pas me faire remarquer, mais dans ces petits bleds paumés, impossible de passer inaperçue.
Incipit de La Chasseuse d’Hommes
Mon intérêt littéraire est donc régulièrement relancé par mes lectures, mais également par les concours de Short Edition. Ces derniers m’ont fait sortir du placard mes anciennes nouvelles et j’ai fini par les retoucher et les publier. Le problème reste toujours de cumuler ce genre d’activités à côté du boulot. Une passion est déjà dévorante dans son aspect temporel (entre autres…), alors deux… Cependant, on peut lier le tout dans une passion commune : raconter des histoires. Si j’avais la possibilité de réaliser des films ou de monter des pièces de théâtre, nul doute que j’écrivais mes histoires pour qu’elles s’adaptent au medium.
A peine cet article terminé que j’apprenais que j’étais dans la liste des lauréats du prix d’automne de Short Edition. Nul doute que cela devrait m’inciter à continuer d’écrire dans l’avenir, même si j’ai eu mon prix avec une nouvelle écrite il y a plusieurs années ! Merci à tous ceux qui ont voté pour moi et à tous ceux qui auraient bien voulu mais qui n’étaient pas inscrits sur le site !
J’aurais aimé être quelqu’un d’autre sur The Book Edition
Félicitations pour ton statut de lauréat !
Merci !
Juste une remarque après avoir survolé les nouvelles, le 1er novembre n’est pas la fête des morts mais celle de tous les saints, c’est le 2 novembre la fête des morts. C’est important, il faut le rappeler.
Le 1er novembre (1966) a damn fool is born with a mind of a lunatic, aussi. Et ça, aussi c’est important.
Ok merci !