Bilan 2020 – Statistiques

J’aime écrire des bilans… Si j’écris aujourd’hui la première partie de mon bilan 2020, vous pouvez déjà lire mes bilans du confinement (1, 2 et 3) ainsi que le bilan de mes 23hBD.

Pour faire simple, au niveau comptable, l’année 2020, c’est :

  • 3 livres publiés
  • 13 pages de La Prépa
  • 92 illustrations pour Journal d’un confinement +3 illustrations bonus
  • 23 pages pour Le Collège de l’Apocalypse
  • 2 pages de Tout à l’Ego pour faire des tests
  • 4 peintures à l’acrylique
  • 10 aquarelles pour la série Confinée
  • Plein d’autres aquarelles et dessins divers

Une année productive, boostée par le confinement. Une année où j’ai testé des techniques, où j’ai participé à des challenges, où j’ai réalisé des fan arts… Une année où j’ai pris le temps de faire ce que je voulais. La conséquence étant bien évidemment le ralentissement des publications de La Prépa, le projet principal du blog.

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Journal d’un confinement – Publication

Bonjour à tous, je vous annonce la publication en auto-édition du mon Journal d’un confinement. Je n’avais pas prévu une publication papier, mais des demandes familiales m’ont poussé à la réaliser. Le livre reprend la centaine de dessins réalisés entre le début du confinement en mars 2020 jusqu’à mon premier départ de Paris en juillet 2020, signe réel du déconfinement que l’on croyait alors acquis…

Comme j’ai mis en page le livre pour la famille, je l’ai rendu disponible sur le site de The Book Edition. Vous pouvez acheter directement sur The Book Edition le bouquin.

Je suis très content du résultat. Le résultat est propre et la couverture rend vraiment bien, avec de belles couleurs !

La Prépa #45

Une nouvelle page de La Prépa. J’ai pris un peu de retard, car je me suis aperçu qu’il me manquait un scène. Niveau narration, ça allait trop vite. Donc, cette scène (de deux pages) qui avait été coupée a été remise dans le livre. La Prépa fera donc deux pages de plus (oui, je suis maso).

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Mila

Aquarelle et crayon, 24×18 cm

Le Pueblo a lancé un Draw this on your style challenge où il faut redessiner son personnage de Mila de son projet La Fabrique. Ce projet de BD, qu’il porte depuis des années, vous pouvez le soutenir sur Ulule. J’ai pris plaisir à vieillir et dessiner en mode réaliste son personnage ! Voilà la référence :

Pour rappel, j’avais exposé en la compagnie du Pueblo il y a… presque 3 ans. Le temps passe vite.

Un nouveau départ ?

Bonjour à tous. La semaine dernière, j’ai lancé les commandes de mon livre Le Sauna. J’imaginais qu’en publiant régulièrement des textes sur ce blog, j’aurais titillé la curiosité de mes lecteurs. Or, je n’ai enregistré aucune vente au-delà de mon cercle de connaissances. En soit, c’est un bel échec.

Je vous cache pas que ça m’a mis un bon petit coup derrière les oreilles. Je comprends bien que mes lecteurs viennent lire ici avant tout de la bande-dessinée, mais pour moi, mes créations font partie d’un tout : dessins, peintures, BD et textes. Elles abordent les mêmes thèmes. C’est pourquoi je publiais tout ici. Comme Le Sauna prend le même chemin que mon précédent bouquins Chemins détournés, je vais laisser de côté mes textes pour ce blog et chercher à me créer un nouvel avatar 100% littéraire : Alexis Garehn (le nom du personnage de Jotunheimen).

Avant de me lancer dans une fastidieuse campagne de promotion de mes écrits sur les réseaux sociaux, j’ai démarré un simple compte Facebook où je publierai extraits de textes, haïkus et ce genre de choses. Ce n’est pas une simple page de fan, vous pouvez m’ajouter comme ami. Je tente une nouvelle façon de faire.

Mais je vous laisserai pas avec ce discours un peu aigri ! Voilà ma dernière aquarelle en date :

Aquarelle & crayon

Le Sauna – Commandes

Bonjour ! J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon recueil de nouvelles Le Sauna. Ce dernier contient différentes nouvelles et textes dont :

  • Le Sauna, une novella illustrée sur une randonnée en Suède
  • L’Essence du mâle, une série de 5 textes sur… les hommes et les 5 sens
  • Méthodes brevetées, une série de 3 textes sur une épreuve du brevet décrite par trois points de vue différents
  • La Grève, une série de 3 textes sur la dernière grève des transports.
  • À l’atelier, une série de textes que vous avez pu découvrir ici. J’ai sélectionné et retravaillé ceux qui me paraissaient les plus réussis et intéressants.

Le livre a une taille de 18×12 cm (inspiré des éditions Gallmeister) pour 160 pages de lecture. Voilà des photos de l’intérieur :

Des illustrations, reproductions de tableaux de peintres suédois, agrémentent la lecture de la novella Le Sauna.

Le Sauna est le plus long texte que j’ai réalisé à ce jour. Il s’est construit petit à petit et il a dépassé peu à peu mes espérances. Il pèse à lui seul pour la moitié du livre. En voilà le synopsis :

Pierre, artiste peintre, est fasciné par la peinture scandinave. Alors qu’il vient de rencontrer Laureline, il lui propose de l’accompagner pour une randonnée en Suède, au-delà du cercle polaire. Au milieu des montagnes et des belles Suédoises, ses sens se réveillent et s’embrasent. Face à une civilisation qui s’efface, Pierre retournera-t-il à l’état sauvage ?

Drôle et sensuel, Le Sauna nous plonge au milieu des éléments, grandioses et hostiles. Un retour à une nature brute et dangereuse.

Pour les commandes, il vous suffit de m’envoyer un mail grâce au formulaire de contact en indiquant quel pack vous intéresse. Je vous donnerai alors la marche à suivre. Les paiements peuvent se faire par espèces, chèques ou virement bancaire.

Les packs incluant un autre livre que Le Sauna dépendront des stocks disponibles (une vingtaine pour Jotunheimen, 6 pour Chemins détournés). Les frais de port sont comptés pour la France métropolitaine. Si vous habitez ailleurs, n’hésitez pas à m’envoyer un mail pour que je vous donne un devis. Si vous souhaitez acheter un de mes livres sans acheter Le Sauna, c’est possible aussi. Contactez-moi par mail pour cela.

Merci à tous ceux qui commanderont mes livres et… les liront !

Journal d’un reconfinement

Petite illustration pour m’amuser et tester la technique crayon/aquarelle en BD. Il faudra que j’aille plus loin dans mes expérimentations. J’ai peur qu’à l’impression en papier ça ne bave trop. De même, le grain du papier est très (trop ?) présent. Comme sur La Prépa en fait, mais sans l’encrage c’est encore plus flagrant.

Collection

Malgré le couvre-feu, mon atelier d’écriture continue. Au programme de la dernière séance, il nous fallait décrire une collection et/ou un collectionneur. Comme à chaque fois, 50 minutes d’écriture pour produire le texte, à peine corrigé dans sa version présentée sur ce blog :


Collection

Il a sur mon bureau un véritable trésor. Il m’a fallu dix ans pour le rassembler. Dans deux pots à confiture trônent fièrement des dizaines de trophées. Des stylos, des feutres, des crayons… Toute une collection d’objets perdus, laissés à l’abandon par des élèves distraits. La plupart ne pourraient même plus tracer un trait. Leur encre est sèche, leur mine bouchée, leur corps brisé. Ils sont devenus muets. Ils sont là, derniers témoins d’un contrôle raté, d’un exercice bâclé ou d’une leçon mal copiée. Ils ont été lancés, démontés et mâchouillés, passé s de mains en mains, volés, récupérés ou échangés. Ce sont des vétérans. Des survivants. Des cohortes de blessés sauvés sur le champ de bataille, mutilés, traumatisés. Certains datent même de l’ancien programme. Ce stylo plume bleu marine, au plastique fentillé, est une pièce de collection. Les stylos plumes, on n’en voit plus. Et ceux qui en ont un ne risqueraient pas de les abandonner. Mais sa mine est pliée. Sans doute est-il tombé ? Une chute fatale. Combien de lignes a-t-il recopiées ? Combien de fautes d’orthographe l’a-t-on obligé à écrire ? Il est vieux. Fatigué. Il goûte à une retraite bien méritée. C’est une espèce en voie de disparition. Les élèves n’écrivent plus qu’au stylo Bic. En rose, en turquoise, en violet ou en vert pomme. C’est comme les Stabilo : ils ont troqué le fluo pour les tons pastel. Les couleurs se font plus douces, comme pour apaiser les élèves face aux douleurs du monde.

Derrière mes pots à crayon, il a une caisse en carton. C’est la réserve. Dedans, on y trouve pêle-mêle des règles, des équerres, des réquerres, des rapporteurs. Ils sont en plastique jaune ou bleu, incolores, plus rarement en métal. La plupart sont cassés. J’en ai des bouts de cinq à quinze centimètres. C’est à pleine si on peut y lire les graduations. Il y a belle lurette que leurs traits ne sont plus droits. Certaines sont gravées aux ciseaux, d’autres tagguées au Tipp-Ex. En farfouillant dedans, je tombe sur un prénom, un nom qui ravivent ma mémoire. Des souvenirs d’élèves, de classes, d’une autre année scolaire. Un autre temps en somme. Il y a cette règle jaune où est délicatement écrit au blanc correction « Zoé + Arthur ». Est-ce en pleine rupture que l’un d’eux abandonna l’objet ? Était-ce Zoé ou Arthur ? On peut voir que l’inscription a été grattée. J’imagine le dépit de l’être rejeté, cette douleur infinie propre aux adolescents de croire que l’avenir n’a plus rien à leur offrir. J’aurais aimé lui dire qu’un jour, il cesserait de souffrir, mais ce serait mentir. Peut-être s’est-il scarifié de douleur au compas ? C’est toujours mieux qu’aux ciseaux… Les ciseaux, j’en ai plein le placard. Ce n’est pas comme les compas. Ma plus belle pièce est enfermée à double tour dans mon tiroir. Presque neuf. Dans sa boîte en plastique. Une merveille de mécanique parfaitement huilée avec ses pieds en metal, sa tête en plastique noire et ses mines de graphite bien taillées. Je peux en tracer des cercles : des grands, des petits, des rosaces… Ils sont toujours parfaits. Celui-là, je ne risque pas de le prêter ! Car mon musée est vivant. Il reste à disposition. Les élèves s’y servent. Ils y piochent allègrement les tête-en-l’airs qui ont oublié leur matériel. Je les vois choisir, hésitant devant ces stylos d’occasion. Ils ont vécu, ils ne marchent plus très bien, mais c’est déjà mieux que rien. Et en fin d’heure, mi-voleur, mi-distrait, les élèves repartent avec. Mes stylos, mes règles, mes crayons retrouvent une deuxième vie. Ils repartent à la guerre.

Sixties girl

Aquarelle & crayon
22×13 cm

Nouveau portrait au crayon et à l’aquarelle. Je commence à avoir la technique bien en main. J’aime beaucoup les résultats. Cela me permet de mieux contrôler les traits des visages notamment.

Tout cela n’est qu’une préparation à ma future œuvre majeure : La Cène !

La Cène – Crayonné en cours – 30 x 40 cm

Il y a

Lundi dernier a eu lieu ce qui risque d’être le dernier atelier d’écriture avant longtemps, couvre-feu oblige… Le thème était d’utiliser la répétition de débuts de phrases avec « il y a ». C’était donc très contraignant. Je suis parti sur 3 idées, j’ai galéré un peu. Du coup, mon texte est bien plus court que d’habitude.

Il y a le temps.

Il y a un temps pour tout.

Il y a le temps d’une vie et d’une respiration. On laisse le temps au temps, vient le temps des amours, juste le temps d’un soupir, juste le temps de le dire.

Il y a le temps qu’on donne sans attendre en retour, le temps des libertés, le temps de l’insouciance.

Mais en un rien de temps, il y a le temps qui passe, le temps qui court, le temps qui fuit.

Il y a le temps d’avant, ce temps qu’on a perdu. C’est le temps des regrets.

Il y a le temps de voir, mais c’est déjà trop tard. Il faut tuer le temps. Il est temps d’en finir, de se dire « au revoir ». C’est le temps des adieux.

Il fut un temps, il y avait elle.

Il y avait nous.

Il n’y a plus que moi.