Le storyboard est une étape essentielle dont j’ai déjà parlé plusieurs fois (ici, un peu ici, ici et ici par exemple). Petit retour par l’exemple sur une page future de La Prépa.
L’idée du storyboard est assez simple : plus on revient sur une page, plus elle va s’améliore en termes de mise en page et de narration. J’ai plusieurs objectifs en tête à chaque fois :
Une narration la plus fluide possible dans la page et entre les pages
Unevariété graphique et éviter la répétition des mêmes plans et expressions des personnages.
Après le scénario et le dessin, place à la couleur ! Une expérience bien différente que mes projets précédents puisqu’elle a été faite par un coloriste, Nico Archimède. C’était pour moi la première fois où j’ai eu à travailler avec quelqu’un d’autre…
Mon rapport à la couleur a toujours été compliqué et je n’ai pas hésité à la mettre de côté pour certains projets. En soit, je ne me considère ni doué, ni créatif, ni véritablement intéressé par cela. Ainsi, mon usage de la couleur a été pleine de remous, oscillant entre son absence, la couleur numérique et l’aquarelle… Continuer la lecture de « Jotunheimen – Post-mortem (3) »
Merci à Nico Archimède pour les couleurs ! Il lui reste quelques planches à terminer et je pourrais alors m’atteler à réaliser la version papier du projet… J’ai hâte de lire tout ça sur papier !
Après l’analyse du scénario, il me fallait passer au crible le dessin de Jotunheimen. De sacrés défis m’attendaient, ont-ils été relevés ?
Les ambitions
Lorsque j’ai écrit le scénario de Jotunheimen, je ne me suis pas mis de frein. Je voulais qu’il me pousse à dessiner des scènes qui me semblaient hors de portée de mon crayon. Chaque projet se doit de me faire progresser en dessin par de nouvelles ambitions.
Les difficultés envisagées pour Jotunheimen étaient les suivantes :
Aujourd’hui, je vous explique ma nouvelle façon de travailler les planches, en prévision de La Prépa. Pinceau, aquarelle et table lumineuse au programme !
La Prépa est un défi technique pour moi. À chaque projet, j’aime changer de façon de faire. Cela permet de progresser, mais aussi d’éviter la lassitude. Ainsi, un petit rappel de mes dernière réalisations permet de comprendre mes pulsions de changement :
Le Modèle Vivant : format A4, plume, noir & blanc
Salle des Profs : format A3, plume, aquarelle
L’Éveil des sens : format carré 21×21, plume, noir & blanc
Jotunheimen : format A3, plume, couleurs numériques
Sur Jotunheimen, les décors en intérieur m’ont fait sacrément suer. Afin de me simplifier la vie, j’avais envie de modéliser en 3D les environnements les plus fréquemment vus dans La Prépa. Petite explication de mon utilisation de Sweet Home 3D
Le logiciel
Je fais de la 3D depuis longtemps, mais je voulais un logiciel simple, rapide et gratuit. Comme les profs de technologie font de l’architecture d’intérieur en classe, je suis tombé par hasard sur un ordinateur du collège sur Sweet Home 3D. Il est simple, il va vite, ça me suffit amplement. Il y a peut-être mieux sur le marché (je suis à l’écoute de vos proposition), mais je n’ai pas cherché plus que ça puisque ce que j’ai trouvé me convenait. Continuer la lecture de « Sweet Home 3D »
Ma dernière planche a eu droit à un traitement particulier de recomposition des cases. Petite étude de cas avec la page 55 sur comment équilibrer sa planche.
La planche 55 montre Laura au sol, blessée, et Alexis s’occupant d’elle. Elle manque forcément de mouvement et il fallait varier les plans pour animer l’ensemble. Voilà à quoi ressemblait la première version :
J’ai passé un cap le jour où j’ai accepté l’idée de refaire des cases ratées (aussi là et là). Mais il arrive parfois que sur une planche, les difficultés s’accumulent… Et lorsque ces difficultés sont de natures différentes, il y a de quoi devenir fou et refaire… 4 cases !
Je l’avais déjà évoqué, mais j’ai réalisé la majorité de mes storyboards avant de m’améliorer en perspective. Depuis, j’ai supprimé beaucoup de plans vus de profil ou de face que je trouve trop statiques. Ainsi, quand je dessine ma planche, je dois souvent changer les cadrages. Parfois, je ne le fais pas et je le regrette.
Note : Cet article est aussi l’occasion de montrer beaucoup de crayonnés et de work in progress.
Comme chaque année, j’irai faire un tour au festival BD de Puteaux ce weekend. J’y serai samedi 28 mai (dans l’après-midi) avec les copains du CultureZine.
Je ne dessine pas dans le CultureZine, mais y publie des chroniques issues de BlogBrother en lien avec le thème de chaque numéro.
L’année 2016 sera l’année de la continuité. Après avoir réalisé 28 pages en 2015, je compte en faire à peu près le même nombre cette année. Cela ferait 56 pages, donc pas de quoi terminer l’histoire qui en comptera 80…
En parallèle des planches, je continue à travailler le storyboard. Quant à la toute fin de la bande-dessinée, j’ai du mal à me faire une idée sur mon choix initial. En même temps, j’espère pouvoir continuer à coacher Nicolas Archimède pour proposer à terme une version en couleur.
Vous l’aurez compris, pas de projet auto-édité cette année a priori… À moins que…
Les 23 heures de la BD
Je devrais participer cette année encore aux 23 heures de la BD. J’ai déjà auto-édité certaines histoires, à titre personnel (des tirages à 10 exemplaires pour la famille et les copains). Je me pose de plus en plus la question de faire une intégrale en reconstituant les planches (pour rappel, les 23 heures de la BD exigent un format paysage). Cela ferait 12 pages par année. Honnêtement, ça vous intéresserait ?
Autres bande-dessinées
Au-delà de « Jotunheimen », il va me falloir commencer (doucement) à travailler l’après. Techniquement, je retouche de temps en temps l’univers de « La chasseuse d’hommes ». C’est léger, mais l’histoire gagne en cohérence, en intérêt et en profondeur. Je laisse mûrir le tout, sans savoir pour autant si ce sera mon projet suivant.
Dans la même veine, « Le huitième péché capital » reste un projet auquel je tiens. Avec mes projets architecturaux réalisés en 2015, je commence à espérer un retour en grâce de ce projet. Pour 2017 ou 2018 peut-être… Mais le scénario demande à être plus abouti, car il ressemble plus à une pièce de théâtre qu’à une bande-dessinée à ce jour. Il faut plus d’actions et plus de lieux à visiter.
Littérature
J’en parle parfois sur ce blog, mais je mène en parallèle quelques travaux d’écriture. En ce moment, je travaille sur des nouvelles afin d’améliorer mon style et de tester des effets, des ambiances… J’espère écrire suffisamment pour publier un recueil de nouvelles auto-édités un de ces jours. 2016 semble un délai un peu court pour le coup…
En parallèle, je travaille à un projet de roman. Après avoir écrit une centaine de pages, j’ai fait table rase et suit reparti sur autre chose, tout en traitant globalement le même thème. J’espère un jour pouvoir voir ce projet aboutir également.
Bien sûr, d’autres projets viendront certainement se greffer autour de l’ensemble : Quai des bulles, Culture Zine, We Do BD ? Qui peut le dire aujourd’hui ? J’espère également que, comme depuis des années, je continuerai à trouver de l’inspiration pour mener des projets et ne jamais me retrouver face à une page blanche, ne sachant pas qu’y dessiner…
Participation à deux festivals (Gretz-Armainvilliers et We Do BD)
Participation aux 23 heures de la BD
On est loin des trois livres publiés en 2014 (dont un de nouvelles), mais dont les créations originelles étaient plus anciennes (pour « Salle des Prof » et « J’aurais voulu être quelqu’un d’autre »). Pour le reste, c’est équivalent. Le gros changement pour moi cette année est donc l’absence de publication d’un livre (on parle d’auto-édition bien évidemment). « Jotunheimen » est un projet tellement long, qu’il ne devrait même pas être terminé en 2016…
Les statistiques
Mon côté scientifique ne peut s’empêcher de vous transmettre quelques statistiques sur le blog (au jour du 29 décembre bien entendu) :
50 visiteurs uniques par jour de moyenne pour Belzaran.fr (une centaine de visiteurs les jours de publications)
11 visiteurs uniques par jour de moyenne pour Blogbrother.fr
Les évolutions depuis 2010 suivent visiblement l’évolution des fréquentations des blogs BD en général. Comme je l’avais déjà indiqué, le nombre de visiteurs sur le blog n’est qu’une partie des lecteurs, étant donné que je publie mes planches sur d’autres plateformes. Globalement, cela baisse mais on est plus proche du tassement.
Les projets
J’ai relu récemment mes anciens ouvrages. Avec l’arrivée de « Jotuheimen », j’aborde un virage plus proche du franco-belge classique et de plus en plus éloigné du blog BD. J’ai ressenti l’envie (et le besoin peut-être) d’exploiter la diversité de mise en page que permettait une publication classique. Encore une fois, je me cherche un style. Chaque projet, les uns après les autres, m’a fait tenter quelque chose. Même si tout reste dans le domaine de l’autobiographie et de l’auto-fiction, les choix de colorisation, d’encrage, de format changent au grès des projets. Cela vient d’une envie de progresser et d’apprendre. En tant qu’amateur, j’ai tout mon temps pour faire des projets.
De même, l’humour potache et trash des débuts semblent bien loin ! Le récit introspectif et contemplatif de « Jotunheimen » n’a plus rien à voir avec les BDs toutes en dialogue de mes premiers pas de blogueur…
« Jotunheimen » est un projet au long cours qui me permet de dessiner de façon plus réaliste. C’est très difficile et j’apprends de nouvelles choses. Et déjà, je commence à trouver le tout rigide et voudrait trouver, pour mon prochain projet, un style de dessin plus relâché… Mais tout dépendra du projet !
Malgré tout, au niveau du dessin pur, je continue à progresser, ayant ajouté de nouvelles cordes à mon arc :
une meilleure compréhension de la perspective
un encrage plus dense par l’utilisation de différentes tailles de plumes
la capacité de dessiner des décors naturels
Quelques nouveautés seront encore à apprendre hélas… En premier lieu : dessiner une scène de pluie… J’ai écrit le scénario de « Jotunheimen » sans prendre en compte les contraintes liées au dessin. De même, j’essaie de faire des storyboards qui se moquent des problèmes techniques engendrés. Mais après, il faut essayer de suivre au mieux !
La nouveauté
Cette année aura été surtout l’année où j’aurais engagé une collaboration avec un coloriste ! Après avoir râlé pendant des mois sur mon incapacité à réaliser les couleurs de ma BD, Nicolas Archimède s’est proposé et les essais ont été concluants. Ayant l’habitude de travailler seul, j’apprends à collaborer (à distance qui plus est !) sur un projet personnel. C’est très enrichissant et la BD n’en sera que meilleure !
Malgré certaines apparences, 2015 a été une année riche d’apprentissage et d’étapes franchies. Me dispersant peu, j’essaie au mieux de me concentrer sur un projet unique et d’atteindre mon but. Ce sera certainement la même chose en 2016 !
Depuis 2013, un auteur trace sa route sur BDAmateur.com. Il publie une bande-dessinée, « Une bible et un flingue », qui s’est vite faite repérer par son dessin réaliste travaillé et son univers post-apocalyptique. Au bout de tant de mois de travail, il était plus que temps que de l’interviewer pour savoir ce qui avait bien pu le pousser dans un projet aussi ambitieux.
Le We Do BD a eu lieu les 10 et 11 octobre. Successeur du Festiblog (créé il y a 10 ans), il était destiné à professionnaliser l’événement. Pour le coup, c’est réussi puisqu’au lieu d’être sous des tentes dans une rue, le festival avait lieu au Carreau du Temple, une grande halle plus adapté à l’accueil d’un événement tel que celui-là.
Pour la troisième année, je suis donc parvenu à être invité au Festiblog grâce à une communauté. Après avoir squatté chez 30 jours de BD (RIP) et Webcomics, c’est donc le Culture Zine qui m’a accueilli en son sein. J’y officie avant tout comme maquettiste et chroniqueur BD (même si j’ai un peu dessiné dans les trois premiers numéros). J’étais ainsi bien entouré de Dubatov, Morgan The Slug (avec un tout nouveau blog) et Le Pueblo.
Le We Do BD, bien que changeant de nom, proposait avant tout les mêmes têtes. Ainsi, de nombreux blogueurs étaient invités, même s’ils n’avaient rien fait depuis 2 ans. Une attitude payante dans le sens où du monde s’était déplacé pour les voir. Cependant, le manque de renouvellement du panel d’invités est inquiétant pour la suite. Car le public était globalement le même que lors des précédentes éditions. Ainsi, en dédicace, j’ai retrouvé les mêmes personnes qui venaient me demander un dessin, deux ans après ! Des habitués qui regrettaient la pause de 2014 sans Festiblog.
On remarquera que le We Do BD revendique 8500 visiteurs ce qui est un peu étrange puisqu’ils comptent 5000 entrées le samedi et 3500 le dimanche. Or, l’entrée étant libre, les gens entrent et sortent. De plus, beaucoup viennent samedi ET dimanche. Bref, les chiffres sont à relativiser. En habitué des Festiblogs, j’ai eu l’impression qu’il y avait autant de monde que d’habitude et mes compères avaient le même sentiment. Ça reste beaucoup et le Festiblog n’a pas périclité suite à sa pause en 2014, c’est ça la bonne nouvelle.
Le changement de nom de la marque, pourtant porteuse, « Festiblog », vient de l’idée que le blog BD est mort. Dans les faits, je suis assez d’accord et je l’ai dit suffisamment ici. La dilution des publications dans divers sites et réseaux sociaux (tumblr, instagram, facebook, twitter, etc.) fait que l’intérêt d’un blog est plus limité. En tant que dessinateur amateur, je trouve cela épuisant de devoir faire sa promotion un peu partout pour exister et j’ai bien du mal à être efficace dans cette quête éperdue de visiteurs.
Ainsi, le We Do BD encourage et promeut le numérique : tablette graphique, jeux vidéo et animation sont à l’honneur. Pour ma part, je revendique un dessin à l’ancienne et me sens en total décalage avec cette orientation. Mais beaucoup de blogueurs aiment faire des gifs animés, des petites animations, du pixel art ou des mini jeux vidéo. Cette orientation du festival est cohérente, mais risque à terme de fragiliser une communauté pas si énorme que ça. Car les gens que j’ai pu voir en dédicace étaient avant tout attirés par la gratuité : entrée libre et dessin sur feuille volante (ou carnet personnel).
Le festival s’est aussi échiné à animer la scène. Pour cela, c’était assez impressionnant de voir une scène en permanence occupée par des jeux (plus ou moins pertinents), des présentations ou des débats. Mais au bout de deux heures, j’avais la tête en vrac à force d’entendre le micro en permanence. Quelques pauses auraient été salutaires. Mais vu le monde qui se pressait devant l’estrade, c’est aussi un pari payant.
Le festiblog a donc évolué sans réellement changer dans son fonctionnement de base (même auteurs, mêmes dédicaces libres avec sujets débiles). Mon seul regret est que leur annonce d’inscription possible comme « blogueur inconnu » sur leur site a été une vraie poudre aux yeux. Le festival s’est professionnalisé et investit donc sur des valeurs sûres. On peut le regretter, mais c’est tout à fait logique, le but étant d’attirer le plus de monde possible.
Tout cela m’a amené à des questionnements sur ma façon de gérer le numérique. À suivre cette semaine : Les réseaux sociaux et moi.
Je serai demain, toute la journée, au Festival de BD de Gretz-Armainvilliers (77) avec le CultureZine. L’invité d’honneur (qui réalise l’affiche) est Boutanox, qui dessine aussi dans le Culture Zine et dans plein d’autres trucs !
Plusieurs catégories de bandes dessinées seront présentées : mangas, histoire, comic’s,etc, avec :
– des animations
– des séances de dédicaces
– des expositions
– un concours de dessin organisé par la SNCF, visant à faire participer les auteurs intéressés. Après un vote du public, le gagnant se verra remettre un prix : voyage en TGV, 1ère classe avec visite du Musée de la BD à Bruxelles
– des tables et des panneaux pour donner libre cours à l’inspiration des visiteurs pour la création de « bulles »
Le train de la BD, le samedi 7 mars, au départ de Magenta, avec présence d’auteurs pour dédicace sur les BD offertes par la SNCF.
Je prends bien le train à Magenta (en fait, c’est le RER E). Je ne sais pas à quelle heure part ce train de la BD, mais je vais me cacher dans un coin pour corriger mes copies…
Le bon à tirer est arrivé, c’est parti pour la commande des livres de L’éveil des sens. C’est toujours un grand moment que de recevoir l’un de ses livres. Je commence à avoir une petite collection chez moi avec pas moins de 9 livres réalisés !
Vous pouvez toujours pré-commander en remplissant le petit formulaire à droite.
Caractéristiques du livre
Format carré 15×15 cm, noir & blanc 62 pages Couverture souple couleur
Prix : 10,00 € pour une remise en mains propres sur Paris
12,50€ pour un envoi postal en France métropolitaine
Je vais envoyer un mail aux personnes qui m’ont commandé le livre pour leur donner la marche à suivre. Vous pouvez également l’acheter directement sur le site de The Book Edition en cliquantICI.