Lors de la première scène de Jotunheimen apparaît une vendeuse. Même si son rôle reste mineur, je la voulais plutôt mignonne, voire sexy. Or, mon choix originel de la dessiner en écureuil commençait à prendre l’eau. En effet, j’avais du mal à la dessiner jolie. Ce dernier croquis que je vous montre m’a dessiné de changer de voie.
Je vois surtout poindre mon plus gros souci : les poses des personnages. Si je suis tout à fait capable de faire quelque chose de crédible d’après photo, j’ai bien du mal si j’invente. Le croquis ci-contre en est un parfait exemple et cumule ma principale tare : je dessine la tête du personnage puis le corps sans même penser à comment il se tiendra. Il en résulte des poses ridicules et terriblement statiques.
De même, le personnage manque de vie. Sa féminité est à peine marquée. Voulant tendre vers du semi-réalisme, je dois accentuer (enfin) les courbes de mes personnages, qu’ils soient féminins ou masculins.
Autre souci : je ne dessine quasiment que des mammifères. Bien décidé à changer, je tente le coup avec une perruche (ou approchant) et une coiffure que je n’avais encore jamais faite avec une belle frange. Le résultat me plait, je valide mon test.
Là où je suis content c’est que je trouve le personnage mignon, plus que sexy. Je n’ai pas envie de tomber dans le travers où j’essaye de rendre toutes les nanas hyper canons pour titiller le libido du lecteur (ou de la lectrice).
Sexualiser le corps, c’est pas si simple.
Je tente alors des dessins avec des poses plus naturelles, qui font ressortir les formes du personnages (poitrine, taille, hanche) sans excès (c’est-à-dire éviter de faire des très gros seins pour accentuer le fait que c’est une femme).
Pendant ce temps, le scénario s’écrit ! 😉