Aujourd’hui, je fais bosser les autres… Nicolas Archimède avance sur les couleurs de Jotunheimen (en plus de ces propres projets BD que je vous conseille d’aller voir). Ici, deux planches qui se suivent, très différentes.
Pour la première, l’apport de la couleur est évident en terme d’ambiance. Cependant, ça n’a pas été de tout repos. Pour rappel, la première version de la planche est celle-ci :
J’ai donc entre temps refait la dernière case, mais un autre problème est survenu : la première case, plutôt réussie, montre une grande étendue d’eau. Je n’y ai mis aucun reflet. Nicolas Archimède m’envoie plusieurs versions avec les ombres des maisons. mais après les avoir montrées, la verdict est simple : on ne voit pas que c’est de l’eau.
Comme j’ai imposé l’utilisation d’aplats de couleur, il n’a pas le droit de faire lui-même des reflets quelconque. On décide alors que je dois ajouter des détails pour montrer que les maisons sont sur pilotis et que les pilotis plongent bien dans l’eau.
C’est léger, mais suffisant pour que la couleur donne l’impression de voir de l’eau.
Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres où Nicolas Archimède, en réalisant les couleurs, m’interrogent sur les détails d’une planche. Des petites choses invisibles à l’œil nu. En cela, ajouter de la couleur permet d’améliorer, en plus de la lisibilité et de l’ambiance, le trait et l’encrage.