Une mise en perspective

makingofRefaire une case, c’est toujours difficile. Surtout qu’on a l’impression d’ouvrir la boîte de Pandore : rapidement, on s’aperçoit que tout serait à refaire ! Il faut alors savoir être pragmatique et ne refaire que ce qui nous paraît impossible à garder. Tout en sachant que ces choix sont bien entendu discutables…

En cette période de congés scolaires, j’en profite pour retoucher certaines planches. Ici, c’est le deuxième case de l’album qui est remise en cause ! Cette case m’avait posé énormément de problème au dessin, puisque je n’avais pas réalisé ce que j’imaginais au départ en storyboard. Devant la complexité, j’avais simplifié la case. Pire encore, la colorisation avait été une véritable torture. Bref, il fallait reprendre tout ça. Voilà, en gros, ce qui n’allait pas :

Page1Case2

Surtout, l’ensemble est terriblement plat. J’ai donc repris mon idée d’origine, qui est moins centré sur les personnages (ici, sans véritable intérêt), mais sur le lieu. L’inspiration est le Décathlon rive gauche (13ème arrondissement). Impossible d’avoir une image correcte sur Google Maps, j’ai fini par trouver quelque chose dans l’idée :

Page1Case2_decathlon

Impossible de trouver le copyright pour cette photo. Google Maps/Streets semble-t-il.

C’est donc une jolie perspective à deux points de fuite. Pour éviter la redondance avec la première case, le point de cassure sera plus à gauche. En voilà le dessin actuellement :

Page1Case2_crayonné

Le problème posé ici est le vide côté droit. On y trouvera cependant l’entrée du magasin (qui cassera la perspective), le gorille/vigile. Surtout, cela me permet d’ajouter Alexis qui marche dans la rue et apparaît donc logiquement dans l’album à ce moment-là. C’était l’un de manques de la première version. Pour habiller le tout, j’ai aussi ajouter un pigeon qui vole (car le côté haut/droit de la case est très vide) et le même scooter en avant plan. Mais après réflexion, il semble que le scooter, vue la perspective, soit en train de voler…

J’ai aussi pu profiter de la planche pour travailler la perspective en damier, qui permet de faire en sorte que les fenêtres aient l’air plus petites plus elles sont loin. Avant je le faisais au feeling et mon feeling était assez mauvais. La technique utilisée est très simple à mettre en place et va vite (aussi vite qu’en le faisant au juger).

On voit bien les diagonales tracées sur le crayonné. Pour ceux que ça intéresse, j’ai utilisé le tutoriel très simple d’eMangaka. 

Maintenant que tout est posé, reste à fignoler tous les détails : les personnages bien entendu, mais aussi l’intérieur (ou pas ?) des vitrines. Car la perspective donne vite un aspect froid et trop rectiligne qu’il faut savoir casser en ajouter des détails opportuns aux bons endroits.

0 réflexion sur « Une mise en perspective  »

  1. J’aime beaucoup ton approche de cette nouvelle bd. C’est du super boulot !
    Un gros problème pour beaucoup c’est de ne jamais se remettre en question.
    Ça fait de ton blog un laboratoire de chimie, on se demande pourquoi !

    Bien joué pour cette case en tout cas, c’est vrai que quand un plan parait trop « plat », lui donner une pers oblique arrange souvent la chose.

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